Mont Blanc ... 4810 m

Dimanche 25 Septembre 2005.
Belle surprise au CAF lors des inscriptions du jeudi soir, un petit groupe fait le Mont Blanc ce week-end. Les conditions semblent bonnes et ce sont les derniers jours d'ouverture des refuges. Il faut sauter sur l'occasion !
Nous sommes finalement 5 à nous donner rendez-vous samedi matin au CAF: Aurélie, Florent, Eric, Antoine et moi.
Nous partons donc samedi sous le soleil en direction de Saint Gervais pour prendre le tramway du Mont Blanc, jusqu'à son terminus, au Nid d'Aigle (2372 m).
Dans le tramway, Eric pointe du doigt l'aiguille et le refuge du Goûter, où nous passerons demain, dans la nuit. En effet, ce refuge est complet ce soir et nous devrons dormir plus bas, au refuge de Tête Rousse.

Arrivée au Nid d'Aigle, il faut désormais continuer à pied, plus que 2500 m à monter !!!


Pause déjeuner sous l'aiguille de Bionnassay.


On croise la route d'un vieux bouquetin.


Arrivés à Tête Rousse (3167 m), on se demande par où on va passer dans la nuit pour rejoindre le refuge du Goûter ...


Fin d'après-midi sous la face nord de l'aiguille de Bionnassay.


Le refuge de Tête Rousse au coucher du soleil.


La nuit gagne la vallée, il est temps d'aller se coucher.


Réveil à 1h, départ à 1h45.
Nous montons au refuge du goûter à la frontale. Les mains engourdies ont du mal à re réchauffer au contact des rochers encore gelés. Nous gardons néanmoins un bon rythme pour ne pas se refroidir.
La petite terrasse du refuge est sous nos pieds à 3h30 (3817 m).


A partir de maintenant, nous serons encordés. Aurélie et Florent partent devant, Eric, antoine et moi formeront la deuxième cordée. Toute la montée se fait à la frontale, sous les étoiles. Les cordées qui nous précèdent montrent la voie. nous atteignons le dôme du goûter (4304 m), mon premier 4000 !
Pour l'instant, tout va bien. Nous avançons à un rythme régulier et les effets de l'altitude ne se font pas trop sentir.
Nous appercevons le refuge-bivouac Vallot (4362 m) mais ne nous arrêtons pas ... tant que ça va, autant ne pas traîner ...
Après Vallot, les choses se corsent. La pente est plus raide, l'oxygène plus rare. La première bosse fait mal aux jambes, il faut ralentir ...


Nous voilà à 4500 m. Face à nous, l'arrête des bosses, l'arrête finale. Ces 300 derniers mètres de dénivellé sont interminables !!!


Peu à peu la pente s'adoucit, jusqu'à devenir totalement plane. L'esprit engourdi par le manque d'air, le froid et les 1600 m de dénivellé, le sommet est enfin sous nos pieds. Il est 7h45, nous sommes à 4810 m !!!

YESSS !!!

Quelques minutes plus tard, nous sommes tous les 5 au sommet.

Le soleil nous attendait de l'autre côté ...

Après 1h passée sur le toit de l'europe, il faut se résoudre à redescendre ...


Le ciel s'est dégagé, le jour s'est levé, nos jambes et nos poumons sont soulagés, nous pouvons enfin profiter du paysage !


L'arrête des Bosses et le refuge-bivouac Vallot.


La vallée de Chamonix se réveille, l'aiguille du midi s'allume tel un phare.


Les derniers mètres si difficiles qui nous ont mené au sommet.


N'oublions pas que nous sommes sur des glaciers, les crevasses et les séracs ne sont pas loins ...


Le sommet vu de Vallot.


La trace est large sous le dôme du Goûter.


Le célèbre refuge du goûter, dominant au bord du vide toute la vallée de Sallanches.


Derniers regards vers les aiguilles de Chamonix et les énormes glaciers qui glissent depuis le sommet du Mont Blanc.


La descente de l'aiguille du goûter est pénible et demande beaucoup d'attention pour ne pas dévisser ou faire tomber des pierres. La traversée du grand couloir nous soulage, d'autant plus que le mauvais temps fait son apparition.


Petite pause à Tête Rousse avant de prendre le tramway au Nid d'Aigle puis la voiture jusqu'à Grenoble.

Réveil à 1h, sommet du Mont Blanc à 8h, canapé à 20h ... sacrée journée !!!
Epuisé mais HEUREUX !!!

Arrêtes du Gerbier ... ou pas ...

Dimanche 18 Septembre 2005.
Un temps mitigé est annoncé sur l'isère.
Nous (un groupe de 8 du CAF) décidons tout de même de partir vers les arrêtes du Gerbier, dans le Vercors.
Arrivés au départ de la voie, qui annonce le début de la traversée des arrêtes, la rosée qui a gelé sous l'effet du vent rend les rochers très glissants ... pas très encourageant pour une traversée d'arrêtes de 3h ...


Après quelques minutes d'attente et de réflexion, on comprend bien que le ciel ne va pas se dégager pour permettre aux glaçons de fondre. Le président Dominique annonce donc le retrait des troupes.


Nous allons tout de même nous promener sur des arrêtes plus accueillantes en direction du col Vert (2h tout de même).


Quelques gouttes au col annoncent le retour à la voiture et dans le canapé ... les arrêtes du Gerbier, ça sera pour une autre fois !

Demi-tour du Mont Blanc, étape 4

Mardi 6 Septembre 2005.
Tout le monde a très bien dormi, malgrès la pluie qui clapotait juste au dessus de nos têtes. Pendant le petit déjeuner, on est un peu inquiets sur le temps à venir, dehors, c'est encore bien couvert...
Finalement, le groupe se scinde en 2: Janine et Hervé vont rejoindre Champex par les alpages de Bovine. Guillaume et moi passeront par la fenêtre d'Arpette.


Au départ du col de la Forclaz, le large sentier longe la bisse, sorte d'aqueduc amenant l'eau du glacier au col.


Le chemin commence déjà à être bien raide et nous dominons désormais les séracs du glacier.


L'aiguille du tour émerge des nuages qui commencent à se dissiper.


A l'approche de la pente finale, le chemin se raidit de plus en plus, les mollets aussi...


On arrive à la fenêtre d'Arpette vers 11h. On est à 2700m et il fait vraiment froid...On met tous les habits qui restent dans notre sac à dos pour profiter un peu de la vue.


On ne tarde pas à redescendre vers Champex. Le chemin est beaucoup moins raide de ce côté. On comprend alors pourquoi nous étions à contre-sens par rapport à la grande majorité des randonneurs...


Guillaume rajoute une marmotte à son palmarès, bien vu !


Après avoir cassé la croute, on arrive au village d'Arpette puis à Champex.


On retrouve alors Janine et Hervé qui commençaient à se mettre en position pour une sieste en nous attendant à côté de la voiture.
Voila, c'est déjà terminé. Il faut retourner au travail dès demain...
En tout cas, on gardera tous pleins de souvenirs de ces 4 jours de beau temps inespéré, et aussi quelques courbatures...
Au final, on aura fait environ 100 km et 5500m de dénivellé positif en 4 jours, pas mal, non ? Heureusement que je n'avais pas annoncé ça avant le départ...n'est-ce pas Hervé ?


Plus que 100 autres kilomètres pour boucler le tour ... à suivre ...

Demi-tour du Mont Blanc, étape 3

Lundi 5 Septembre 2005.
Après une nuit réparatrice à l'hôtel de Montroc, tout le monde est prêt au départ pour notre troisième étape qui va nous mener au col de la Forclaz, en Suisse. Pour monter au col de Balme et ainsi passer la frontière, nous choisissons de faire un petit détour par l'aiguillette des Posettes. Hervé préfère ne pas trop forcer aujourd'hui pour se remettre de la longue étape de la veille, il nous rejoindra au col de Balme en télésiège...


La montée à l'aiguillette des Posettes débute juste à côté du village de Montroc, dans la forêt.


Puis on sort de la forêt pour rejoindre l'arrête et le sommet. Le Mont Blanc nous accompagnera encore jusqu'au col de Balme.


Guillaume fait une rencontre insolite...


On rejoint Hervé au col de Balme. Le déjeuner avalé, il est temps de faire la sieste !


La frontière se limite à un trait rouge sur une petite pierre.


Petite pause en descendant le versant suisse du col de Balme. En bas, le village de Trient nous attend, avant de monter juste au dessus, au gîte du col de la Forclaz.


Un petit sentier caché sous les rhododendrons et les myrtilles nous permet de rejoindre le chemin principal après avoir fait un petit détour.


Les belles vaches suisses nous accueillent à Trient.


Au col de la Forclaz, nous prenons possession de notre petit dortoir (6 places) sous les toits. Nous sommes très bien accueillis dans ce gîte et le repas suisse sera très apprécié, avec frites à volonté !!!