30 juillet 2006

Col, Dôme et Barre des Ecrins

30 Juillet 2006.
Pour conclure en beauté ce mois de Juillet, nous (Torsten, Ruben et moi) avons décidé de gravir la Barre des Ecrins, 4102m, point culminant du massif des Ecrins.
Nous avions déjà observé ce superbe sommet lorsque nous étions à la Grande Ruine, fin mai :


Mais nous avons également choisi d'y monter de manière originale :
Nous partirons de La Bérarde pour aller bivouaquer au Col des Ecrins et faire le sommet le lendemain.

Pour monter au Col des Ecrins, il faut tout d'abord suivre la moraine du glacier de Bonne Pierre.
La face Nord du Dôme des Ecrins domine le vallon. Serons-nous vraiment là haut demain matin ?


Le Col n'est pas très acceuillant vu d'en bas.


Et ça ne s'arrange pas en montant ...
Le cable se révèle bien utile, surtout avec nos sacs à dos chargés pour le bivouac.


On passe le Col des Ecrins en milieu d'après-midi. Nous sommes déjà à 3367m, sur le glacier Blanc.
Ruben fait le plein d'eau pour le repas du soir, assuré par Torsten, de l'autre côté de la crevasse ...


Puis nous prenons notre temps pour installer notre bivouac, en admirant la Barre des Ecrins et les crevasses qui en compliquent l'accès.


La nuit sera un peu fraîche mais finalement agréable.
Le réveil sonne à 2h30, nous déjeunons et nous équipons pour partir suur le glacier. Une cordée de voisins part quelques minutes avant nous, ils ont prévu la traversée Est-Ouest de la Barre. Nous nous contenterons de la voie normale. Nous partons finalement à 3h45, après avoir rangé nos affaires de bivouac dans un coin.
Dans la nuit, le cheminement entre les crevasses n'est pas évident à trouver, mais la trace est déjà faite.
Vers 5h, nous sommes à la Brêche Lory, 3974m. Nous décidons alors d'assister au lever de soleil au Dôme des Ecrins, 4015m. Mais nous sommes un peu en avance et devons attendre une vingtaine de minutes avant les premiers rayons de soleil.
Au loin, le Mont Blanc et le Cervin auront la lumière avant nous ...


Enfin, le soleil passe au dessus de l'horizon et vient nous réchauffer un peu.


Le massif du Mont Blanc.


Mais nous devons repartir pour grimper la Barre.

Instant magique.


A la Brêche, nous retrouvons nos voisins de bivouac qui ont finalement renoncé à leur traversée, le départ de l'arrête Est semblait difficile à trouver.


Les choses sérieuses commencent lorsque nous prenons pied sur les rochers de la Barre.
On commence par une longueur d'escalade en crampons avant de suivre l'arrête, en posant des points d'assurage régulièrement. Cette arrête n'est pas difficile mais l'attention doit être permanente, et nous sommes aux alentours de 4000m d'altitude ...


Nous passons au Pic Lory, 4088m. Le sommet de la Barre semble proche mais nous progressons lentement.
Finalement, les 4102m de La Barre des Ecrins sont sous nos pieds.


Nous pouvons alors apprécier le panorama ...


... en compagnie d'un choucas.


De nombreuses montagnes et vallées nous séparent du Mont Blanc.


Au sud, c'est le Mont Viso qui domine.


Malheureusement, il faut déjà redescendre. En effet, la voiture est 2400m plus bas ...
De nombreuses cordées sont en train de monter. Les croisements ne sont pas évidents. Nous devons également laisser passer des cordées plus rapides que nous. Bref, cette descente est bien fatiguante ...


On finit par 2 rappels pour rejoindre la brêche et passer la rimaye.


On retrouve alors le glacier et la trace qui passe sous la Barre.


La neige est molle et les ponts de neige au dessus des crevasses pas très épais, il faut être vigilant.


Nous sommes bien heureux de voir tous ces séracs loin de nous lorsque nous arrivons au col.


Mais nous devons recharger nos sacs en récupérant nos affaires de bivouac.
La descente du col est délicate avec nos sacs et la fatigue. Quelques rappels facilitent les choses.


La Bérarde est encore très très loin ...
... mais nous ne sommes plus pressés.


Nous arrivons finalement à 20h30, prenons un grand café, puis la route, en repensant à cette longue mais magnifique journée au sommet des Ecrins.

23 juillet 2006

Pic Coolidge

23 Juillet 2006.
Une semaine après mon GR54, me revoici sur les sentiers de l'Oisans. Ce week-end, je serai accompagé de torsten, Antoine et Ruben pour faire l'ascension du Pic Coolidge, 3775m.
Départ de La Bérarde, au coeur du massif des Ecrins.


Nous allons dormir au refuge Temple-Ecrins, à 2410m.


Le temps est un peu couvert. Nous avons même droit à quelques gouttes en arrivant au refuge, situé juste en dessous de la face sud-ouest de la Barre des Ecrins, point culminant du massif.


Dépert du refuge vers 3h30.
Le soleil se lève lorsque nous approchons du Col de la Temple.


L'ambiance se réchauffe lorsque nous passons sur le versant Est du col pour débuter l'ascension rocheuse du Pic Coolidge.


Une série de vires et de couloirs faciles permet de grimper rapidement.


Un peu plus haut, le sommet est déjà en vue.


Une courte pente de neige permet d'accéder à l'arrête finale.


Antoine et Ruben arrivent au sommet. Au fond, le Pic Sans Nom.


Au sommet, la vue est impressionnante sur la face sud de la Barre des Ecrins.


La descente est plus délicate, car on fait alors face au vide.


Petite remontée à l'antécime, Torsten est concentré ...


Antoine, dans le passage où il faut, selon le topo, "embrasser le rocher".


Petite pause au col avant de redescendre sur les névés et les éboulis.


Puis on retrouve la verdure au refuge, où on récupère quelques affaires avant de rentrer à La Bérarde et à Grenoble.


Décidément, il y a beaucoup de sommets à gravir dans les Ecrins ...

15 juillet 2006

Tour de l'Oisans - Etape 9

15 Juillet 2006.
L'orage a finalement été très court et la nuit a été douce, mis à part quelques bruits étranges dans la forêt.
Cette dernière étape est un peu spéciale puisque c'est la dernière et que c'est mon anniversaire. Mon premier cadeau sera de retrouver ma voiture à la Grave.
C'est donc de bonne heure que je sors de ma tente. Peu après, le soleil passe au dessus des crêtes des 2 Alpes et vient sécher mon campement encore humide.


Pour le dernière fois, je remets ma maison dans mon sac pour reprendre la route.


Je dois d'abord descendre au barrage du Chambon par une traversée à flanc passant sous les 2 Alpes.


A partir du barrage, j'attaque la dernière ascension de mon tour, encore 1300m à grimper.


Je passe alors au petit village de Mizoën avant de traverser à flanc, au dessus du lac, jusqu'au refuge des Clots.


Au dessus du refuge, la magnifique Cascade de la Pisse attire le regard.


Vue du dessus, l'eau de la cascade semble sortir de nulle part.


Plus haut, j'arrive au Plateau d'Emparis, que je traverse en intégralité.
Je passe alors au dernier col de mon aventure: Le Col du Souchet, 2365m.
Même avec ce ciel voilé, le panorama sur la Meige est grandiose.


J'entame alors ma dernière descente ... jusqu'à l'arrivée à La Grave.


Ma voiture m'a attendu sagement pendant ces 9 jours. Le plus grand bonheur a été de trouver les sandales dans le coffre ...

----- Les chiffres du jour: D+ 1580m, D- 1740m, Temps 9h -----

Le GR 54 est bouclé, ces 9 jours sont finalement très vite passés.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, je suis plus en forme qu'au départ, mis à part mon manque de sommeil.
Il a en fait suffit de quelques jours pour que mon corps s'adapte aux efforts imposés, mais encore faut-il avoir envie de les encaisser.
Cette aventure a donc été l'occasion de me tester physiquement, mais surtout mentalement. Le fait d'être confronté, seul et isolé, à des passages éprouvants physiquement, est en effet l'occasion de mesurer son mental.
En plus de la découverte d'une région et de la beauté des paysages, nul doute que le émotion vécues pendant ces quelques jours en solitaire me seront utiles un jour.

Et maintenant ... ?

Tout comme après le demi-tour du Mont Blanc, après avoir fait le tour du massif, direction les sommets !!!